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Quelquepart, sur la route...
14 décembre 2008

Le blues du lointain

Caresser le lointain, comme on couche une femme
Qui tangue aux lendemains et s'élance au temps
Dans un cri infini de flammes, offertes au vent.
Halètement séjourné, déserts vastes et profanes.

Caresser le lointain, comme on s'ouvre et fanne
Au monde, voyagé dans un souffle, en soi
En cette glace claire, en ce coeur froid
Où se brise le temps, vagues brûlantes de sang.

Caresser le lointain, comme on revoit cet autre soi
Ce chien errant et sauvage aux landes sans rivage
Apprivoiser sa démence, craindre les adieux sages
Hurlement déraciné, poussière, vibrants émois.

Caresser le lointain, comme l'amante qui n'est
Lorsqu'on l'attend parfois, au bord d'une route
Solitudes sacrées où nus on écoute
Ces silences secs, gouffres que l'on tait.

Caresser le lointain, comme ces vieux paysans noirs
C'est la terre qui pend aux cordes de leurs guitares
Et chante!

C'est le blues du lointain qui prend au tripes.

Blind_Willie_McTell1


Bon, voilà qui met un "point d'honneur" à ce genre musical que j'aime par dessus tout et qui m'emporte, me fait voyager au-delà de toute frontière. Cela me tenait vraiment à coeur. Voilà qui devrait me disuader - temporairement - de bassiner mes proches à ce sujet (j'ai dit point d'honneur et pas point final, bande de nases ;) !)

En écoute, pour accompagner la lecture, ce morceau génialissime de Blind Willie Johnson qui m'a inspiré ce texte: "Dark was the night cold was the ground" - http://www.deezer.com/track/2044174 -


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