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Quelquepart, sur la route...
26 août 2008

Renaissances

Le ciel sans fond s’éteint avec les remous suaves de nos ardeurs passées, précipitées l’une dans l’autre, insouciantes. L’abîme, lacérée de grands traits écumeux, se tend dans un cri, un cri qui est mon absence, et notre doux ravage, lointain écho qui frémit ! Torpeurs, à présent : je m’abandonne dans l’épaisse sécheresse des couleurs virtuoses, échouées sur des rivages incertains ! Ma solitude est insensée, et je ne comprends pas les vieux secrets érodés que gerbent ces entrailles fumeuses. Mon regard crève, et l’œil, berceau d’épines, grince et épluche l’écorce nerveuse, affolé ! Soudain, l’envahisseur approche, il est aux portes de ma folie ! On croirait entendre des sons de cloche, tuméfiés et ivres, qui déchirent le ciel en haillons rayonnants ! Il bave de l’or liquide, notre sang, qui s’écoule, superbe, dans un creuset en acier ! Je suis libre, enfin, alors que je goûte à cette nouvelle chair, libre et triste. Enfin…

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